Chapitre 4 Retour au pays
Cinq ans plus tard, à l'aéroport international de la ville de Hai.
Une voix douce de femme annonçait actuellement les dernières mises à jour des vols :
— Mesdames et Messieurs, le vol CT078, en provenance de la capitale du pays F, est déjà arrivé à destination. Veuillez vous préparer.
Les personnes attendant près de la porte d'arrivée devenaient impatientes.
Une jeune femme portant une pancarte avec écrit
— Designer Su Meng se fraya un chemin jusqu'à l'avant de la foule.
Les yeux de Zhang Xiaoyun cherchaient continuellement une femme mature et élégamment habillée, mais elle ne trouva personne correspondant à ce profil.
Au contraire, une femme portant un chapeau noir avec des bagages et un petit enfant assis sur l'un d'eux attira son attention. Plus précisément, c'était les vêtements de la femme qui attirèrent son regard.
Du point de vue d'une styliste, les vêtements assortis de l'adulte et de l'enfant étaient voyants de la tête aux pieds.
Le corps de la femme était svelte, mais pas du type ennuyeux et moyen.
Sa tenue - un débardeur court de la maison F avec des inscriptions noires, un pantalon cheville harlan de la maison C de couleur vert armée et des bottes beiges - la rendait à la fois cool et séduisante.
Ce qui était le plus remarquable chez cette femme, ce sont ses traits. Elle avait un visage en forme de cœur, des yeux grands et lumineux, un pont de nez distinctif et une petite bouche. Son apparence était comparable à celle des célébrités célèbres.
Les stylistes ont toujours préféré les mannequins avec des cadres exceptionnels mais des visages passables. Cela mettrait en valeur la beauté et les points forts des vêtements sur le mannequin.
Les mannequins trop beaux n'attireraient que l'attention des spectateurs sur leur visage et non sur les vêtements.
La femme que Zhang Xiaoyun observait s'approcha d'elle et lui sourit.
— Salut, je suis Su Meng.
Prise au dépourvu, Zhang Xiaoyun avala discrètement sa salive et répondit :
— Mme Su, bienvenue à Hai City !
Avant même d'arriver à l'aéroport, elle savait déjà qu'elle devait accueillir quelqu'un d'impressionnant, quelqu'un qui avait organisé deux défilés à Paris et remporté le prix du jeune designer MF de l'année précédente.
Elle savait que Su Meng était jeune, mais elle n'avait jamais imaginé qu'elle serait si jeune et belle !
Su Meng regarda Zhang Xiaoyun, les yeux brillants d'admiration, et rit :
— En fait, je suis originaire de Hai City. Considérez cela comme un voyage de retour.
Elle regarda autour d'elle, dans les environs de l'aéroport, sous le ciel bleu et le soleil éclatant. Son cœur était un peu triste.
Quatre ans s'étaient écoulés, et pourtant, la voilà maintenant.
Elle avait quitté cette ville dans un état tragique, mais elle était revenue avec la nouvelle identité d'une jeune designer prometteuse connue pour ses créations audacieuses.
Zhang Xiaoyun corrigea immédiatement sa remarque précédente et souligna courtoisement :
— Bienvenue chez toi, Mme Su ! Votre voiture est déjà là. Allons par ici !
Su Meng hocha la tête, puis posa sa main sur l'écran du téléphone de Su Yankai avec lequel il jouait depuis tout ce temps, et le réprimanda :
— Kai Kai, qu'est-ce que tu as promis à Maman ? Si tu joues encore, je vais me fâcher !
Choquée, Zhang Xiaoyun n'avait jamais pensé qu'une personne aussi jeune que Mme Su aurait déjà un enfant aussi grand. Juste en jetant un coup d'œil à son corps, elle ne semblait pas être quelqu'un qui avait déjà porté un bébé.
Zhao Xiaoyun fut encore plus stupéfaite, au point d'en oublier presque de respirer, lorsque le garçon silencieux portant le petit chapeau releva enfin la tête.
Le garçon portait une tenue similaire à celle de sa mère, Su Meng. Son haut était un t-shirt noir, son pantalon était vert armée, et à ses pieds se trouvaient de courtes bottes noires.
Mais ce qui l'empêchait de détourner le regard, c'était son visage. Avec des yeux enfoncés, un petit pont de nez mais proéminent, des lèvres fines mais légèrement pincées, et des joues potelées, ce garçon était l'image exacte d'un petit prince des contes pour enfants.
Le petit prince tenait fermement son téléphone, et ses doigts dodus continuaient de danser sur l'écran tactile. Sans même lever les yeux, il répondit :
— Maman, attends un instant. Le programme est presque terminé. J'en suis au dernier algorithme.