Chapitre 6 Les conditions seront différentes
– Tu !
Lin Feng était furieux, mais il n'osa pas riposter.
Sa main fut brisée par Jiang Ning, ce fou !
Il ne voulait pas provoquer un fou !
Lin Qiang fronça les sourcils. Il ne pensait pas que le mari qu'il avait trouvé pour Lin Yuzhen était vraiment fêlé, et qu'il oserait frapper Lin Feng juste devant lui.
– Je n'ai pas réglé l'affaire précédente avec toi !
Lin Qiang rétrécit les yeux, comme s'il regardait d'en haut.
Mais à ce moment-là, lorsqu'il fixa le regard de Jiang Ning, il eut l'impression d'être tombé de haut dans un profond ravin !
Ses jambes ne prouvèrent s'empêcher de trembler un peu.
C'était comme s'il avait devant lui un animal sauvage terrifiant qui n'attendait qu'à le dévorer d'une seule bouchée !
Quel regard effrayant !
– Un arrangement avec moi ?
Jiang Ning poursuivît calmement :
– On dirait que vous n'êtes pas là pour demander à Yuzhen de revenir dans l'entreprise, mais plutôt pour faire une scène.
Lin Qiang se calma immédiatement après avoir entendu cela et réprima la colère qui montait dans son cœur.
Il n'allait pas interrompre ce qu'il avait à faire à cause d'un fou.
Une fois le contrat signé, il s'occupera de ces gens !
– Humph ! Yuzhen, le Groupe Lin a besoin de toi, reviens.
Il regarda Lin Yuzhen, et il n'y avait pas la moindre sincérité dans sa voix.
Lin Yuzhen ne savait pas quoi faire.
Même Sumei était stupéfaite.
Elle n'avait jamais pensé qu'un jour viendrait où Lin Qiang viendrait personnellement demander à Lin Yuzhen de travailler.
Mais leur attitude de tout à l'heure était tout simplement trop exaspérante !
– Tu n'as pas l'air de comprendre, hein.
Lin Yuzhen ne savait pas quoi répondre, alors Jiang Ning prît la parole à sa place.
– Je vais te le rappeler une dernière fois. Quand tu demandes une faveur, tu dois être humble. Si ton attitude n'est pas assez bonne aujourd'hui et que tu dois revenir demain, mes conditions ne seront pas les mêmes.
L'expression de Lin Qiang changea enfin.
Sa paupière tressaillit et il regarda froidement Jiang Ning.
– Penses-tu que nous sommes incapables de faire signer ce projet sans Lin Yuzhen ?
– Si vous ne me croyez pas, allez-y, essayez.
Jiang Ning était aussi calme qu'avant. Si calme que Sumei et Lin Yuzhen furent stupéfaites en le regardant.
Était-ce... était-ce vraiment le gendre sans-abri qui venait d’entrer dans la famille ?
– Lin Yuzhen, mon père te donne une chance, tu ferais mieux de la chérir ! déclara Lin Feng avec colère.
Gonflant sa poitrine, Lin Yuzhen dit avec détermination :
– Cela ne m’intéresse pas !
– Très bien ! Très bien ! répliqua Lin Qiang en regardant les trois personnes devant lui avec un faux sourire sur le visage. Puis, regardant vers l'intérieur de la maison, il cria :
– Lin Wen, tu as fait du bon travail en tant que chef de famille !
Sur ce, il renifla et partit avec Lin Feng.
Ce n’est qu’à se moment-là que Lin Wen sortît de la chambre dans son fauteuil roulant, le visage tout pâle.
Il n'osait pas sortir tant que Lin Qiang était dans la maison.
– Mon frère est-il en colère ?
Lin Wen demanda timidement :
– Qu'allons-nous faire ?
Sumei le regarda et fut remplie de rage.
Où était-il lorsque sa fille était victime de harcèlement ?
Et maintenant, mieux encore, il leur demandait ce qu'il fallait faire !
– Ce n'est qu'un travail, je m’en fiche.
Lin Yuzhen regarda ses parents :
– Papa, maman, ne vous inquiétez pas, je pourrais gagner assez pour m'occuper de vous !
Sumei regarda sa fille, le cœur serré.
La responsabilité de s'occuper du ménage lui incombait.
Elle devait s'occuper de Lin Wen, et même si elle voulait aider Lin Yuzhen, elle ne pouvait pas faire grand-chose.
– Je suis là moi aussi, déclara Jiang Ning avant d’ajouter :
– Je m'occuperai aussi de vous deux.
En entendant cela, Lin Wen et Sumei se tournèrent vers Jiang Ning.
Jiang Ning avait giflé Lin Feng plus tôt parce qu'il avait insulté Sumei, qui en avait pris note. Même si elle n'aimait pas vraiment Jiang Ning, elle ne pouvait rien dire maintenant.
– Je vais cuisiner.
Sumei se retourna et entra dans la cuisine.
Lin Wen ne savait pas non plus quoi dire, il retourna donc dans sa chambre, fermant ensuite la porte.
Lin Yuzhen ramena Jiang Ning dans sa chambre, encore abasourdie par ce qui s’était passé.
– Que signifie ce que tu viens de dire ?
– J'ai dit que je m'occuperai de vous.
– Quoi ?
Lin Yuzhen ne put s’empêcher de regarder Jiang Ning avec stupéfaction
Elle ne pouvait toujours pas accepter Jiang Ning comme mari.
Elle réfléchissait même au moment où elle pourrait faire comprendre à Jiang Ning qu'il leur était impossible d'être ensemble.
Ce n'était pas seulement le passé de Jiang Ning. Il était plus âgé qu'elle de dix ans.
– Mon oncle...
Lin Yuzhen hésitait.
– Prépare-toi à signer ce contrat à tout moment.
En entendant les mots de Jiang Ning, Lin Yuzhen oublia soudain ce qu'elle voulait dire.
– L'oncle Qiang reviendra-t-il vraiment vers moi ?
Elle était la seule à avoir suivi le projet avec monsieur Huang, mais tous les détails avaient déjà été convenus et il ne leur restait plus que la formalité de la signature du contrat.
N'importe qui pour aller le faire signer, il n’était donc pas nécessaire que ce soit elle, n'est-ce pas ?
De plus, Lin Qiang et son fils avaient de nombreuses relations à Donghai. Il leur était facile de trouver quelqu'un pour les mettre en contact avec monsieur Huang.
– Oui, c'est forcément toi, dit Jiang Ning d’un ton très simple.
...
Lin Qiang et son fils arrivèrent enfin à la maison.
Bam !
Lin Feng écrasa immédiatement toutes les tasses sur la table.
– Qu'est-ce que c'est que ça ?
Il rugit de colère :
– Papa, pourquoi m'as-tu arrêté ? Je vais tuer ce fou !
Il avait été giflé deux fois de suite par Jiang Ning. Si cela se savait, comment allait-il pouvoir garder la tête haute à Donghai ?
D'autres se moqueraient de lui parce qu'il avait été frappé par un fou.
– Ne provoque pas ces malades mentaux. Ce n'est pas considéré comme un crime même s'ils commettent un meurtre.
Lin Qiang renifla.
Il n'avait jamais pensé qu'en choisissant l'homme le plus inutile pour être le mari de Lin Yuzhen, ce dernier serait un cinglé.
Il ne voulait pas provoquer ces personnes à moins d'y être obligé.
Mais alors pourquoi le regard de Jiang Ning était-il si terrifiant ? Même s'il était dans les affaires depuis tant d'années, il ressentait de la terreur lorsqu'il le voyait.
Mais Jiang Ning était fou, il était donc normal qu'il ait peur de lui.
– Papa, que va-t-on faire maintenant ? Cette salope de Lin Yuzhen veut toujours que nous la suppliions humblement ? Elle peut rêver !
Il ne croyait pas qu'ils pourraient faire signer ce projet sans Lin Yuzhen.
Lin Qiang plissa les yeux, puis passa quelques coups de fil.
– Je vais devoir te déranger en t’invitant à dîner un jour !
Il trouva quelqu'un qui connaissait monsieur Huang pour l'aider à établir ce lien.
Tous les détails du projet étaient plus ou moins réglés, et la signature du contrat n'était qu'une formalité. Il n'arrivait pas à croire que monsieur Huang était prêt à sacrifier tant d'avantages pour une femme de bas étage !
– Relax, messieurs Li et Huang travaillent souvent ensemble. Son aide ne devrait pas poser de problème.
Il y avait un prix à payer pour utiliser cette connexion, mais c'était mieux que de devoir supplier Lin Yuzhen.
Lin Feng fut soulagé après avoir entendu cela.
– Papa, une fois que ce projet sera terminé, je veux jeter Lin Yuzhen et sa famille hors de Donghai !
Une idée diabolique brilla dans les yeux de Lin Feng.
– Si elle n'était pas une Lin, je voudrais même...
– Lin Feng, ne va pas trop loin. Si ton grand-père le découvre, tu es mort.
Lin Feng se calma instantanément.
Il n'avait fait qu'y penser. Lin Yuzhen était jolie, mais il n'y avait aucune femme qu'il ne pouvait pas avoir.
Riiiiing...
Ils étaient tous deux en train de parler lorsque le téléphone de Lin Qiang commença à sonner.
Il décrocha le téléphone seulement pour se rendre compte qu’il s’agissait de monsieur Li à l’appareil. On dirait que l'affaire était déjà réglée.
– Monsieur Li, comment cela s'est-il passé ? Cette affaire est un jeu d'enfant pour vous...
– Lin Qiang, comment peux-tu rester aussi détendu ? Tu as offensé monsieur Huang et tu m'as envoyé prendre le poids de sa colère ? Maintenant, mon projet avec lui est tombé à l'eau ! Sois maudit !
– Bon sang, tu as fait exprès de me tendre un piège, je m'en souviendrai toute ma vie !
Après avoir terminé sa tirade, monsieur Li raccrocha immédiatement.
Lin Qiang était figé.
Qu'est-ce que cela signifiait ?
Même le chef d'entreprise Li, n’avait pas réussi à faire changer d’avis à Monsieur Huang ?
Il avait même ruiné son projet ?
Qu'avait monsieur Huang derrière la tête ?
– Papa, devons-nous... devons-nous vraiment supplier Lin Yuzhen ? Lin Feng déglutit difficilement.