Chapitre 48

Salvatore Gianluca À la demande de Roxanne, j'ai décidé de respecter ses souhaits. À cause de mes fichus caprices, elle avait perdu notre enfant. Je ne me souciais plus de savoir si c'était l'enfant de Renato ou le mien ; la seule chose qui comptait vraiment à ce moment-là, c'était qu'elle avait besoin de guérir et d'être heureuse, et que je n'allais pas me mettre en travers de son chemin avec mes propres désirs égoïstes. Je retournai à la cabane, cet endroit sombre, froid et désolé qui était, pour l'instant, mon refuge. Honnêtement, je n'avais même pas l'énergie de chercher un espace rempli de luxe, même si mon monde m'offrait des possibilités infinies. L'argent ne pouvait pas me donner la satisfaction d'avoir eu Roxanne dans mes bras. J'ai allumé une cigarette et j'ai pris une longue bouffée. Pendant le temps qu'elle était avec moi, j'avais évité de fumer, mais maintenant, au moins, cela calmait une partie de mon anxiété. Je me suis assis sur la chaise où nous avions été ensemble pour la dernière fois, et j'ai remarqué que, sur le sol à côté de moi, se trouvait la poupée Monchhichi. J'ai senti un nœud dans mon estomac. Je l'ai ramassé, j'ai serré la peluche entre mes mains, et la foutue poupée a répété les mots qui reflétaient exactement ce que je ressentais pour Roxanne. Je t'aime. Les larmes ont rempli mes yeux plus que je n'étais prêt à le permettre. Je l'ai laissée à côté de moi et j'ai continué à fumer ma cigarette. Zane est arrivé à ce moment-là, et heureusement pour moi, il a réussi à me sortir de mes pensées.