Chapitre 7 : Détruire la famille Rachford et elle
Peu de temps après, Erica sortit de la maison.
— Chéri, pourquoi es-tu dehors si tôt le matin ? Tu n'as pas encore pris ton petit-déjeuner.
— Maman ! Le petit garçon lâcha immédiatement son jouet et se jeta dans les bras d'Erica. Erica le prit dans ses bras.
— Hier, papa a dit qu'il me raconterait une histoire, mais il est parti juste après le dîner.
— Quand j'arriverai au bureau plus tard, je demanderai à ton papa de te passer un appel vidéo et de s'excuser auprès de toi. Est-ce que ça te va ?
— D'accord !
Geneviève s'approcha d'Erica en titubant, le visage livide.
— Toi ! Vous deux...
Le petit garçon avait l'air d'avoir au moins trois ans.
Erica se retourna avec le petit garçon dans les bras. Lorsqu'elle vit Geneviève, une lueur de panique traversa son visage.
— Geneviève, p-pourquoi es-tu ici ?
Sur ces mots, elle se précipita de retour dans la maison avec l'enfant dans les bras.
Geneviève rattrapa Erica sans effort et attrapa les cheveux de cette dernière. Elle gifla ensuite Erica.
— Erica, pourquoi me fais-tu ça ? Tu viens d'un village. C'est moi qui t'ai soutenue financièrement pour terminer tes études universitaires. Je t'ai même permis d'entrer chez Specter Corporation et j'ai acheté une maison pour toi, mais tu m'as tout fait perdre.
Geneviève pensait que Cooper et Erica n'étaient pas ensemble depuis longtemps. À sa grande surprise, ils avaient un enfant de cet âge.
À cet instant précis, elle réalisa à quel point elle était stupide.
Ce n'est qu'à ce moment-là que Geneviève réalisa qu'elle avait été trahie par ses deux personnes préférées depuis longtemps. On aurait dit que tous les deux l'avaient poignardée en plein cœur et l'avaient déchirée en morceaux.
Les yeux de Geneviève rougirent alors qu'elle continuait de frapper Erica. Même les domestiques ne parvenaient pas à les séparer.
Soudain, une main s'interposa entre elles, attrapa les cheveux de Geneviève et la tira en arrière. Elle fut jetée de côté et tomba par terre. Ça faisait tellement mal qu'elle eut du mal à reprendre son souffle.
Geneviève leva les yeux pour voir Cooper se tenir devant elle avec une expression solennelle.
— Geneviève, qu'est-ce que tu fais ici ?
— Pourquoi ? Geneviève se releva et fixa l'homme dont elle était amoureuse depuis plus de dix ans.
— Tes parents sont décédés, et c'est mon père qui t'a pris dans la famille Rachford et qui t'a pris en charge. Mon père t'a tout donné. Pourquoi les as-tu tués ?
Le visage de Cooper s'assombrit.
Il avait demandé à Erica de régler cette affaire. Normalement, personne d'autre ne devait être au courant. Cooper se demandait comment Geneviève avait découvert la vérité.
Geneviève s'approcha de Cooper et le regarda. Dans un accès de rage, elle souffla :
— Pourquoi as-tu comploté pour me faire du mal et me faire coucher avec un autre homme ?
— Parce que je veux détruire la famille Rachford et toi ! Le regard de Cooper devint extrêmement froid.
— Specter Corporation n'appartient pas à ton père. Il y a trente ans, ton père et mon père ont cofondé Specter Corporation. Mon père était le plus gros actionnaire, tandis que ton père n'avait pas voix au chapitre dans l'entreprise. Ton père était mécontent de cela. Juste après le lancement de l'entreprise, toute ma famille a été tuée. Heureusement, j'ai passé la nuit chez un camarade de classe et j'ai réussi à échapper à l'assassinat.
— Tu mens ! Menteur ! Geneviève secoua la tête, refusant de croire à cette prétendue vérité. Elle continua :
— Papa t'a toujours considéré comme son propre fils. Il t'a tout donné et nous a même permis de nous marier...
— C'est parce qu'il se sentait coupable. Il ne m'a pas pris par bonté d'âme. Il se pencha pour bien regarder Geneviève. Un regard vicieux traversa ses yeux emplis de haine.
— Il voulait devenir mon tuteur pour obtenir les parts de Specter Corporation de mon père.
Il n'avait découvert tout cela qu'au moment où il avait rencontré un homme défiguré prétendant avoir échappé à l'incendie. L'homme lui avait ensuite révélé la vérité.
Il n'était pas étonnant que son père soit si gentil avec Cooper. En réalité, c'était parce que ce dernier se sentait coupable.
En regardant le visage obstiné mais pâle de Geneviève, Cooper ressentit soudain une grande irritation. Il attrapa alors ses cheveux, ouvrit la porte et la jeta dehors.
— Geneviève, c'est la dernière fois. Faisant une pause, il continua de la mettre en garde :
— Je ne te laisserai pas t'en tirer la prochaine fois que je te verrai.
En regardant la porte se refermer, Geneviève était dévastée.
Elle pensait qu'il était un ange envoyé du ciel. À sa grande surprise, l'homme dont elle était amoureuse depuis plus d'une décennie s'était révélé être un diable vengeur.
Non seulement il avait détruit la famille Rachford, mais il l'avait aussi détruite elle.
Geneviève marchait dans la rue comme dans un état de transe. Lorsqu'elle s'avança pour traverser la route, une voiture avec les phares allumés accéléra soudainement et se dirigea vers elle comme si elle avait l'intention de la renverser.
Les phares étaient si brillants qu'elle ferma les yeux. Tout à coup, elle se calma et resta immobile.
Puisqu'elle avait tout perdu, elle pensa que ce serait bien de mourir de cette façon.