Chapitre 4 : Le mariage
- Reprenez tous ces cadeaux !
Quand Terence les déposa en voiture, Emmanuel lui demanda de tout reprendre.
- Pardon ?
Térence ne fut pas le seul choqué par la demande d'Emmanuel. Alessandra et Roselynn étaient tout aussi choquées que lui.
- Ces affaires valent au moins dix millions d'euros ! Êtes-vous sûrs de ne pas les vouloir ? demanda Terence à nouveau, pour s'assurer qu'il avait bien entendu.
Il est vrai que dix millions, ne représente pas grand-chose pour moi, en revanche, ça doit être une somme conséquente pour ce jeune homme et sa famille !
- Vous avez bien entendu, je n'en veux pas. Mon défunt père m'a appris à ne pas accepter ce que je ne mérite pas. Je ne peux pas accepter des cadeaux aussi coûteux pour la simple raison que je vous ai aidé", répondit fermement Emmanuel.
En voyant sa noblesse, Roselynn laissa échapper un soupir d'impuissance.
Quant à Alessandra, elle était un peu contrariée car elle se demandait quand Emmanuel pourrait se trouver une petite amie et se marier.
- Haha ! C'est parfait, dans ce cas !
Terence acquiesça joyeusement et ramena les cadeaux à la maison.
Il avait même enregistré toute la scène pour la montrer à Mackenzie, au cas où elle ne le croirait pas.
- Regarde, Mackenzie, tu vois ça ? Je t'avais dit que cet homme serait à la hauteur de ce test ! Maintenant que tu as perdu le pari, il est temps d'honorer ta parole et de l'épouser ! Je veux des petits-enfants ! exhorta Terence.
Mackenzie n'avait certes pas répondu, mais elle n'était pas du genre à revenir sur sa parole. Puisqu'elle avait perdu le pari, elle décida de faire le nécessaire dès le lendemain. Autrement, il ne manquerait pas de la harceler tous les jours à ce sujet.
Très tôt le lendemain, Emmanuel reçut un appel téléphonique d'un numéro inconnu.
- Étant donné que vous avez refusé mes cadeaux hier, j'ai décidé de vous présenter une potentielle épouse à la place. Vous n'allez pas décliner l'offre une fois de plus, n'est-ce pas, jeune homme ?
Cette voix... C'était le mystérieux vieillard d'hier !
- Hé, vieil homme, êtes-vous une sorte d'arnaqueur ou quelque chose du genre ? C'est une nouvelle technique pour dépouiller les gens de leurs économies ? répondit Emmanuel en rigolant
Il ne pensait pas vraiment que Terence était un arnaqueur. Il pouvait dire à l'aura de ce vieux monsieur, qu'il était incroyablement riche. Cependant, il n'arrivait pas à comprendre pourquoi Terence l'avait choisi parmi tant d'autres.
Térence reprit la blague et le nargua en disant :
- Haha !
Effectivement, je veux vous rouler dans la farine pour que vous épousiez une femme. Qu'est-ce qu'il y a ? Vous avez peur ?
- Drôle de coïncidence ! C'est la seule chose dont je n'ai pas peur !" répliqua Emmanuel avec sérieux.
Après l'échec de son dix-huitième rendez-vous arrangé hier, Alessandra le harcelait sans relâche, si bien qu'il était prêt à épouser n'importe quelle femme juste pour la faire taire.
- Dans ce cas, rendez-vous tout de suite à la mairie avec tous les documents nécessaires, ordonna Terence.
Très bien, je me mets en route ! Je ne crains pas le mariage !
Sur ce, Emmanuel fit ce qu'on lui demandait et se rendit à l'hôtel de ville avec tous les documents nécessaires.
Terence lui avait dit que sa partenaire exerçait dans le monde de l'entreprise. C'était une personne forte et compétente, Emmanuel ne s'attendait donc pas à ce qu'elle ait une beauté physique particulière. Son métier de gynécologue l'avait tellement habitué à voir le corps féminin qu'il ne s'intéressait même plus au physique de la femme. Tout ce que voulait Emmanuel, c'était qu'elle ait un comportement convenable. Il faudrait au moins qu'elle soit meilleure que Milani. Il eut un choc lorsqu'il arriva à l'hôtel de ville et vit la femme qu'il était censé épouser.
Quoi ? Mackenzie ?
Son aura glaciale et la décapotable rouge dans laquelle elle se trouvait indiquaient clairement qu'elle était issue d'une famille aisée. Aucun homme n'osait lui faire des avances, malgré sa beauté, parce qu'elle n'était clairement pas à leur portée.
- Bah alors, qu'est-ce que vous attendez ? Venez par ici ! Lui lança Mackenzie.
Rien que son regard suffisait à faire obéir Emmanuel. Ce vieil homme ne mentait pas quand il disait qu'elle était une femme puissante dans le monde des affaires ! Elle dégage une puissante impression d'autorité et de domination !
- Mme Quillen ? Est-ce bien vous qui voulez m'épouser ? demanda Emmanuel, encore sous le choc.
- Quoi, vous ne voulez pas vous marier avec moi ? Mackenzie répliqua en fronçant légèrement les sourcils.
Cette aura glaciale qu'elle dégage est vraiment effrayante ! Je parie qu'elle est toujours célibataire parce que la plupart des hommes sont intimidés par elle !
- Bien sûr que oui ! Je ne serais pas venu ici autrement !"
Emmanuel était partagé entre l'excitation et la peur.
Bien que Mackenzie soit la plus belle femme que j'aie jamais vue, elle semble un peu difficile à vivre. Eh bien... Il me suffit juste de me marier pour faire taire ma mère, alors peu importe que l'on s'entende ou non !
- Dans ce cas, rentrons à l'intérieur et finissons-en ! dit Mackenzie qui sortit de la voiture et se dirigea vers l'hôtel de ville.
Elle était seule, même lorsqu'elle se mariait, car elle avait pris l'habitude de faire les choses par elle-même. Elle marchait si vite qu'Emmanuel dut faire du jogging pour pouvoir la suivre.
Êtes-vous sûre de votre décision ? Il est encore temps de changer d'avis", lui rappela Mackenzie alors qu'ils étaient sur le point d'être déclaré mari et femme.
Comme elle ne souhaitait pas vraiment épouser Emmanuel, elle espérait qu'il changerait d'avis. Ainsi, Terence n'aurait d'autre choix que d'arrêter de lui mettre la pression.
- Pour quelqu'un avec une personnalité aussi froide, vous êtes étonnamment hésitante et indécise, répondit Emmanuel en souriant de manière nonchalante.
En entendant ces propos, le regard de Mackenzie s'intensifia. Il était si vif qu'on aurait dit qu'elle allait trancher Emmanuel en deux.
- Il ne faudra pas regretter par la suite !
Cette phrase fut la dernière que Mackenzie lui dit avant qu'ils ne se marient. Ils sortirent de l'hôtel de ville dix minutes plus tard, leur certificat de mariage à la main. Le personnel du guichet d'enregistrement se demandèrent si le couple ne s'était pas trompé de guichet, car Mackenzie était restée silencieuse et avait gardé une expression glaciale tout au long de la cérémonie.
Sont-ils ici pour divorcer ou pour se marier ?
- Ce mariage n'est que la réalisation d'une promesse que j'ai faite à mon grand-père, alors ne le prenez pas trop au sérieux. Vous pouvez continuer à vivre votre vie comme vous l'entendez et j'en ferai de même de mon côté. Peu importe que vous couchiez avec d'autres femmes, dit Mackenzie froidement.
Emmanuel, bien qu'un peu blessé, ne put s'empêcher de sourire en entendant cela. Mackenzie avait-elle mélangé nos rôles ou quelque chose du genre ? En règle générale, c'était le salaud de mari qui disait ce genre de propos à sa femme.
- Au fait, vous aviez mentionné que vous n'aviez pas encore acheté de maison, n'est-ce pas ? demanda Mackenzie tout d'un coup.
- En effet, c'est exact, répondit Emmanuel en hochant la tête.
À sa grande surprise, Mackenzie lui tendit un trousseau de clés.
En sa qualité de PDG du Groupe Terence, elle avait pris l'habitude de tout anticiper.
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Emmanuel.
- Nous vivons dans un monde patriarcal, où l'on attend des femmes qu'elles emménagent avec leur mari. Mais moi je refuse d'aller vire dans ta maison, alors je nous ai acheté notre propre maison. Tu peux y habiter à partir de maintenant, mais garde à l'esprit que je ne serai presque jamais là, répondit Mackenzie d'un air inexpressif.
- C'est moi, ou je suis traité comme un gigolo ?
Emmanuel refusa de prendre les clés, car sa fierté et son honneur ne le lui permettaient pas.
- Acceptez les clés ! Mackenzie ordonna froidement.
Ce ton autoritaire et ce regard pénétrant étaient tout ce qu'il fallait pour qu'Emmanuel s'exécute.
Comme on pouvait s'y attendre de la part d'un cadre supérieur dans le monde des affaires ! Il est juste impossible de la défier !
Emmanuel n'avait pas d'autre choix que de prendre les clés.
- Bien ! Je suppose qu'être un homme au foyer est mieux que rien !
Ça ne servait à rien d'entrer en conflit pour des choses aussi insignifiantes, étant donné qu'ils étaient déjà mariés, et cela ne ferait que lui rendre la vie encore plus difficile.
- Au revoir ! dit Mackenzie en se préparant à partir.
- Un instant, Mme Quillen ! Lui dit Emmanuel en l'attrapant par le poignet.
Toutefois, lorsque Mackenzie se retourna, son regard était si intense qu'Emmanuel lâcha immédiatement sa main.
- Que voulez-vous d'autre ? demanda froidement Mackenzie.
Elle n'aimait pas les gens, en particulier les hommes, qui selon elle étaient indécis et se plaignaient beaucoup trop.
- Nous devons clarifier trois choses.
On disait souvent que les couples mariés avaient tendance à se ressembler. Sa personnalité déteignait déjà un peu sur Emmanuel qui disait sur un ton tout aussi professionnel :
- Avant tout, j'aurai besoin de vos coordonnées.
Ainsi, je pourrai vous appeler quand j'en aurai besoin. De la même façon que vous m'avez épousé pour satisfaire votre grand-père, je vous ai aussi épousé pour faire plaisir à ma mère. Je dois pouvoir vous joindre au cas où elle me poserait des questions à votre sujet, n'est-ce pas ?
Mackenzie était une personne raisonnable, malgré sa froideur, et elle accepta donc la demande d'Emmanuel.
- Voici mon contact. Vous pourrez me joindre sur WhatsApp.
Emmanuel continua après avoir sauvegardé son numéro :
- Ensuite, je vous verserai une somme de cinq mille euros chaque mois. Vous pouvez considérer cela comme le paiement du loyer de la maison ou comme le respect de la promesse que j'ai faite lors de notre première rencontre.
Mackenzie eut un sourire dédaigneux en entendant cela. Cinq mille euros était une somme dérisoire pour elle, compte tenu de l'argent qu'elle possédait. Malgré tout, elle ne refusa pas son offre.
- En fin, je veux savoir quels sont vos projets concernant notre vie de couple marié, poursuivit Emmanuel d'un air sérieux.