Chapitre 1 Oses-tu me défier?
Point de vue de Jasmine
La colère montait en moi alors que je regardais Hardin faire la même chose qu'il aimait faire, c'est-à-dire intimider les gens.
Et ce qui m'énervait le plus est que la personne qu'il intimidait était mon amie Nadia. Je détestais déjà qu'il agisse de cette façon, et cela me fait encore plus mal de voir l'embarras se dessiner sur le visage de Nadia.
La seule offense que Nadia avait commise cette fois-ci était de renverser accidentellement du jus sur les chaussures de Hardin. Avec ce que je savais, toute personne responsable qui n'est pas Hardin comprendrait que c'était indépendamment de la volonté de Nadia, et passerait outre. Mais ce n'était pas le cas pour Hardin.
Il était vicieux comme une bête.
— Ce n'est pas seulement que tu m'as renversé du jus, tu as essayé de l'essuyer avec ta serviette qui est aussi sale que toi. Es-tu stupide?
J'entendis Hardin crier en prononçant ces mots, et chaque mot qu'il prononçait me transperçait la peau.
Il ne me parlait pas, mais je pouvais ressentir ce que Nadia traversait à ce moment-là.
Mes yeux parcoururent rapidement la salle, et je remarquai que tous les regards à la cafétéria étaient posés sur Nadia. Leurs regards rayonnaient de moquerie.
— Je suis désolée. C'était involontaire, je ne savais vraiment pas. Je suis juste tombée... bégaya Nadia. Des gouttes de sueur s'étaient déjà formées sur son front, ses yeux étaient humides prêtes à couler des larmes. Ses lèvres tremblaient, et tout ce que je pouvais voir était quelqu'un en train de sombrer mentalement à cause d'une seule personne c'est-à-dire Hardin.
— Ferme juste ta gueule! Hardin l'interrompit brusquement,
— tu n'as pas le droit de parler lorsque je continue de parler
Se tournant vers ses amis avec une expression faciale confuse,
— Je me demande d'où cette école tire t'elle ces miséreux, entendis-je Hardin dire avec dégoût dans sa voix.
Mon sang bouillonnait en moi, écoutant toutes les bêtises qu'il prononçait. La seule chose que je voulais faire en ce moment précis était de le remettre à sa place.
Penser que j'avais eu le béguin pour lui à l'époque du collège me remplit de dégoût intérieurement.
Vraiment, il n'était pas ainsi de manière comportementale. Et chaque fois qu'il marchait, là-bas au collège, il dégageait cette énergie positive.
Ses cheveux noirs étaient toujours aussi brillants qu'ils l'étaient actuellement, avec des yeux bleus perçants.
Indéniablement, il était à couper le souffle.
S'il n'était pas un tyran, je pourrais jurer que je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour l'avoir.
— Tu me dégoûtes, ce genre d'incident ne doit plus se reproduire et si ça venait à se reproduire, je te ferai utiliser tes sous-vêtements malodorants pour essuyer le sol, sa voix me sortit de mon rêve.
C'étaitt à ce moment-là que je ne pouvais plus le supporter un seul instant de plus.
Je m'attendais à ce que Nadia le remette à sa place. Mais au lieu de cela, elle se mit à pleurer en prononçant les mots,
— Je suis désolée.
— Même l'air autour de moi est perturbé juste à cause de ta bouche. Es-tu si...
— Ferme juste ta gueule! C'était moi cette fois, élevant enfin ma voix contre celle de Hardin. Sincèrement, je n'avais aucune idée de ce que je faisais, mais il y avait ce sentiment en moi m'encourageant de continuer.
Je pouvais sentir les regards perçants de tout le monde sur ma peau, avec leurs lèvres entrouvertes. Ce n'était pas exactement loin de ce à quoi je m'attendais, car personne n'avait jamais osé défier Hardin.
Tout le monde le voyait comme le dieu de l'école d'une manière ou d'une autre, moi aussi avant que son mauvais comportement ne devienne insupportable pour moi.
Outre les regards de tous ces gens qui étaient sur moi, il y en avait un de tous ces regards qui était intense. C'était celui de Hardin.
Ses yeux bleus perçants faisaient déjà un bon travail pour l'annoncer.
De l'endroit où je me tenais, je pouvais sentir l'aura dominatrice qu'il dégageait. En fait, il n'avait pas besoin d'intimider les autres pour obtenir le respect qu'il voulait, car il était évident qu'il le méritait puisqu'il avait le sang de l'Alpha. Mais pour des raisons qui lui étaient propres, il avait choisi de procéder ainsi.
— Tu plaisantais, ou je n'ai pas bien entendu? demanda-t-il avec un petit rire moqueur qui s'échappa de ses lèvres bien que cela n'atteignît pas ses yeux.
— Si tu n'as pas bien entendu, je peux te soulager du stress de devoir te creuser les méninges. J'ai bel et bien dit que tu devrais fermer ta gueule!
Je savais que mes mots l'avaient touché profondément, vu la façon dont sa peau rougissait à l'instant.
Il était en colère. Personne ne lui avait jamais probablement parlé de cette manière, et bien que je sois fière de moi, j'avais également peur.
J'ai fait de mon mieux pour ne pas le montrer sur mon visage, mais au dedans de moi, il y avait cette guerre qui avait été déclenchée.
Les bavardages ont envahi la cafétéria instantanément, et je pouvais entendre la plupart de ce que les gens racontaient.
— Hardin va certainement causer sa fin, entendis-je quelqu'un murmurer, et je me sentis dégoûter.
Tout le monde était bien conscient de la façon dont Hardin intimidait les gens, et la moindre des choses qu'ils pouvaient faire était de me soutenir alors que je lui tenais tête, mais……
Contrairement à ce à quoi je m'attendais, ils fantasmaient sur ma fin. Peut-être parce que Hardin était le fils de l'Alpha, car je ne voyais toujours aucune raison pour laquelle les gens iraient jusqu'à un tel point, juste pour obtenir sa faveur.
— Qu'est-ce qui t'a même donné l'audace d'oser me parler? N'as-tu pas eu peur? Me dit-il de façon très arrogante
— Oh! Épargne-moi ces lignes, lui répliquai-je.
— Tu ne peux rien faire, tu n'es rien. Tu es sans valeur. Tu es insécurisé, et tu cherches juste ta valeur en intimidant les gens. Un psychopathe, voilà ce que tu es. Lui dis-je à nouveau.
Mes mots l'ont tellement agacé que ses veines devinrent visibles sous sa peau. Ses poings étaient serrés,et ses dents serrées de colère.
S'il en avait eu l'occasion, il m'aurait probablement dévoré. Mais si je n'avais pas parlé, Nadia se sentirait pire qu'elle ne l'était déjà.
Toute l'école allait se moquer d'elle pour longtemps, concernant les mots sales qu'Hardin lui avait adressé. Mais maintenant, ils raconteront certainement l'histoire différemment.
Et même si Hardin finissait par lever la main sur moi, ce que je doute qu'il fasse, puisse que mes mots l'avaient affaibli, les commérages tourneraient toujours autour de son propre embarras.
C'est à ce moment-là que j'ai remarqué que Nadia avait fui la cafétéria toute en larmes.
— Je n'ai plus de temps à perdre avec toi, dis-je à Hardin. Tu n'en veux simplement pas la peine. Je vais donc prendre congé de toi. Puis je me retournai pour partir avant mais il me retint tout en disant,
— Et que cherches-tu à faire? Partir? Non, je n'ai pas encore fini avec toi. déclara-t-il, et j’avalai rapidement ma salive.
— Cela me peine de devoir parler avec quelqu'un comme toi. Tu es juste un être insignifiant qui n'est évidemment pas digne de respirer le même air que moi, ajouta t'il et continue en disant,
— Je suis certain que tes idiots de parents seront d'accord avec moi que tu es une erreur car je préférerais avoir un enfant ramassé des poubelles, plutôt que de t'avoir comme enfants.
Les mots qu'il m'a adressé à ce moment-là m'ont touché et ont causé une fissure dans mon cœur. La douleur était telle que je pouvais m'entendre me briser.
J'ai fait de mon mieux pour contenir mes émotions, mais les larmes ont quand même réussi à s'échapper de mes yeux et ont coulé sur mes joues.
— Je n'ai même pas fini avec toi et tu verses déjà des larmes ? Pourquoi n'as-tu pas réfléchi avant d'ouvrir ta sale bouche ? Me demanda t'il.
— Elle ne vaut pas la peine, mec, ne te prends pas la tête pour elle, a raillé Alex, l'ami qui suit toujours Hardin, soutenu par son frère jumeau, Sandro.
— Penser qu'elle est dans la même école que nous, me fait plaindre ses parents qui doivent probablement se tuer à la tâche et s'endetter juste pour subvenir à ses besoins scolaires, a ajouté Sandro.
— Je suis sûr qu'elle est couverte par la bourse. Vendre tout ce qu'elle a ne suffirait même pas à payer ses frais de scolarité. Tu ne vois pas les vêtements de mauvaise qualité qu'elle porte ? a ajouté Hardin, pendant que je restais là sans dire un mot.
— Les bonnes à la maison sont en meilleure santé qu'elle…, ajouta t'il tout dégoûté
— Je me fiche de tout ce que tu dis, ai-je dit, tentant de me protéger davantage douleur.
— Même si je suis pauvre, je connais ma valeur et je n'ai pas à lutter contre des intimidations comme tu le fais, ajoutai-je
— Ta valeur ? Il a sourit et ensuite éclaté de rire.
— Je peux te priver intentionnellement de la bourse que tu apprécies, et te faire lécher mes chaussures avec ta langue, a-t-il dit tout en continuant à sourire.
Je n'ai plus prêté attention à ses moqueries et j'ai essayé de m'éloigner. J'avais à peine fait quelques pas en avant quand il m'a retenu et a commencé à me traîner vers la porte de sortie de la cafétéria.
J'ai essayé de me débattre pour me libérer de son emprise, mais c'était inutile et impossible de réussir à le faire.
Me poussant contre le mur d'une salle vide, il s'est approché de moi les yeux rouges.
— Laisse-moi te donner cet avertissement final, ne t'avise plus jamais d'interférer dans mes affaires, a-t-il grogné, avant d'ajouter
— Je te promets de rendre ta vie misérable et ton séjour dans cette école comme un enfer. Venir à la cafétéria aujourd'hui est la pire erreur que tu aies jamais commise, et je peux te promettre que tu le regretteras à chaque souffle que tu prendras.
— Imbécile, a-t-il maudit, avant de me pousser plus fort contre le mur puis s'éloigner de moi.
Les larmes ont commencé par couler abondamment de mes yeux alors que je le regardais refermer la porte derrière lui.
Je ne savais pas dans quoi je m'étais embarqué, mais je ne pouvais que souhaiter que tout ce qui se passait ne soit pas réel.