Chapitre 11 Assouvir sa vengeance
Le regard posé sur la femme au visage maquillé, l’expression du visage de Jared témoigna de la répugnance.
Cette femme, qui s'appelait Juliette Jones, était son ancienne camarade de classe. Elle l'avait même courtisé à l’époque où ils n’étaient que des étudiants. À cette époque, son père avait un bon emploi, considéré comme sûr, il se faisait de ce fait draguer par les filles.
Cependant, n’en n’étant pas amoureux, il s'était mis avec Sandy à la place. Il pensait que cette dernière était bien meilleure que la matérialiste de Juliette, tant sur le plan de l’apparence que sur celui de la personnalité.
Mais à enjuger par l'aspect des choses, elles sont toutes deux pareilles ! J’ai effectué un mauvais choix !– Pourquoi te taire alors que je suis ton ancienne camarade de classe ? Aurais-tu perdu la parole ? Tu étais assez impressionnant à l'époque où nous étions étudiants, tu as même été président du conseil des étudiants. D’après toi, que diraient le doyen et les professeurs s'ils apprenaient qu'un étudiant qui avait un excellent caractère et de bonnes notes est devenu un ex-détenu après avoir obtenu son diplôme ? ajouta le jeune homme à côté de Juliette.
Ce jeune homme, qui s'appelait Warrick Fox, avait été le colocataire de Jared. Ils étaient très proches, cependant, il éprouvait des sentiments pour Sandy. Lorsqu'il a vu Jared sortir avec Sandy, il lui en a voulu. Il a essayé un terme à leur relation, mais sans succès.
S’étant séparés par la suite, aucun d'entre eux n'a contacté l'autre après l’obtention de leurs diplômes universitaires.
Le fait qu'ils soient présents ensemble signifie probablement que Sandy les a invités. Sinon, ils n’y auraient pas accès au mariage.Jared se contenta de les regarder furtivement avant de baisser la tête et de siroter posément son eau. Il n'avait aucune envie de les considérer.
Lorsque Juliette et Warrick le virent baisser la tête, ils prirent davantage un air de suffisance, pensant à tort qu'il avait peur d'eux.
– Jared, puisque tu viens juste d’avoir été libéré de prison, je suis sûre que tu n'as pas trouvé de travail. Voudrais-tu que je te recommande comme nettoyeur de toilettes ? Malgré la nature salissante et fatigante de la tâche, tu pourras au moins gagner ta vie. Votre père a perdu son emploi, nul besoin de compter sur lui.
Un sourire triomphant illumina le visage de Warrick, qui se réjouissait de dominer Jared à ce moment-là.
A l'époque de l'université, je n'aurais pas perdu contre lui si son père ne jouissait pas d’un emploi stable !– Ne raconte pas d’absurdités, Warrick. Comment le président du conseil des étudiants– Pourrait-il nettoyer les toilettes ? Trouve-lui au moins un travail décent. Et s’il nettoyait plutôt les rues ? rétorqua Juliette tout en ricanant avec une main posée sur la bouche.
– Haha…
Les moqueries de Warrick et Juliette à l'égard de Jared firent Baldy et les invités aux éclats.
À ce moment précis, Jared releva lentement la tête.
– Si vous ne voulez pas mourir tous les deux, hâtez-vous de vous en aller !
Bien qu’il se soit montré impassible, et son ton, doux, sans une once de colère, Warrick et Juliette frissonnèrent tous deux en entendant cela.
Juliette, en particulier, sentit un frisson l'envahir. Elle semblait pétrifiée, et elle n'osait même pas le regarder dans les yeux.
Soudain, les mots méprisants qu'elle s’était préparée à lui dire restèrent en travers de sa gorge.
Un long moment s'écoula avant que Warrick n'explose brusquement, comme s'il avait subi une grande insulte. Son visage se transforma en un masque de rage et il aboya à Jared :
– Pourquoi agis-tu de façon si hautaine alors que tu es un ex-détenu ? Tu n'oses même pas lever le petit doigt alors que ta copine se marie avec un autre homme, alors pourquoi tu cires des airs de grandeur ici ?
– Exactement ! Tu t'en prends à nous parce que tu sais que la famille Scott est riche et que tu n'oses pas l'offenser ? Nous ne sommes pas non plus des proies faciles !
Juliette réprimanda en reprenant ses esprits à son tour et en lançant un doigt à Jared.
– Tu ferais mieux de ne pas me provoquer !
En écoutant cela, Jared baissa à nouveau la tête.
– Mais bon sang ! Et alors, si je veux te provoquer ! Qu'est-ce que tu oserais me faire ? C'est le mariage de M. Leyton...
Alors que Warrick s'acharnait sur Jared, il s'avança, attrapa le col de ce dernier, le mettant hors de la chaise.
En toute honnêteté, ils ne visaient Jared que pour s'attirer les faveurs de Leyton, et obtenir les bonnes grâces de ce dernier, convaincus qu’une fois cela fait, leurs carrières se dérouleraient sans heurt.
Soulevant Jared, Warrick s’apprêtait à s’en prendre à lui lorsque Jared le gifla.
Slap !
Une gifle qui retentit tellement qu'elle fit sursauter tout le monde dans la salle de banquet, déchirant l’atmosphère. Warrick fut projeté en arrière et se heurta violemment à une table.
Crash !
La table se brisa en mille morceaux, tandis que les assiettes et les verres volaient en éclats.
Tous les invités jetèrent un coup d'œil, ignorant Leyton et Sandy qui se trouvaient sur la scène.
Même Leyton et Sandy ne purent s'empêcher de regarder dans la direction de l'agitation.
– Zut! Vous êtes vraiment en train de flirter avec la mort ! Lorsque Baldy vit que Jared était devenu physique, il fut envahi d’excitation.
– Attrapez-le et tuez-le ! hurla-t-il.
Enfin, il pouvait assouvir sa vengeance avec une raison valable. Conscient du fait que Jared avait quelques talents de combattant, il n'a pas agi personnellement mais a donné l’ordre à la douzaine de laquais qui se trouvaient derrière lui de le faire à sa place.
– Petit, le fait d’oser mettre le bazar au mariage de M. Leyton témoigne de ton envie de mourir !
Une douzaine d'hommes de main, matraques à la main, foncèrent sur Jared.
Lorsque les invités virent cela, ils secouèrent involontairement la tête, sachant que Jared n'avait aucune chance de survivre.