Chapitre 11 La pole danse sur scène
Alexandre jeta un coup d'œil à Franck.
– Je couperai la main avec laquelle tu oseras la toucher. Retourne t’asseoir.
Franck était perplexe. Que se passe-t-il ?
Il y avait de la moquerie dans les yeux froids de Fabian qui se cachaient derrière ses lunettes à monture dorée.
– Ne te précipite pas, Franck. Assieds-toi et profite du spectacle.
Franck ne put que réprimer ses doutes et s'assit docilement. Après tout, ce tyran ne craignait rien d'autre qu’Alexandre depuis qu'il était tout petit.
...
Annie était là pour un rendez-vous. Bien sûr, Clémentine était venue aussi. Annie avait déjà fait des bêtises, alors sa belle-mère voulait voir de ses propres yeux ce que celle-ci pouvait bien faire cette fois-ci.
Clémentine afficha un sourire obséquieux avant de s'excuser rapidement auprès de M. Hugo qui avait pris son temps pour arriver.
– Monsieur Hugo, Annie a eu tort la dernière fois. C’est la raison pour laquelle je l'ai amenée ici pour m'excuser auprès de toi.
M. Hugo renifla froidement.
– Elle a failli me faire tomber cette fois-là. Veux-tu dire que je devrais pardonner son erreur juste parce qu'elle me présente de simples excuses ?
Ce jour-là, alors que le chien de chasse géant léchait M. Hugo, il le mordit de ses dents acérées, ce qui avait presque paralysé l’homme.Celui-ci était si terrifié qu'il s’était fait pipi dessus.
Chaque fois que M. Hugo se souvenait de ce moment misérable, il avait envie de massacrer Annie qui se tenait devant lui.
– Que veux-tu alors, M. Hugo ?
– Tes excuses sont trop peu sincères. Qu'en est-il ? Demande à Annie de finir ces quelques bouteilles d'alcool.
Cependant, Annie prit soudainement la parole alors que Clémentine était sur le point d'accéder à sa demande.
– Je ne bois pas. Alors, la personne qui acceptera sa demande sera celle qui boira ces liqueurs.
– Toi ! Clémentine retint sa colère et afficha un sourire, essayant de faire plaisir à M. Hugo.
– Monsieur Hugo, pourquoi ne pas... trouver un autre moyen pour qu'elle exprime sa sincérité ?
Après que M. Hugo avait reçu les conseils de Clémentine, il lança rapidement un regard sournois à Annie, la regardant de haut en bas.
– Et si tu demandais à Annie de faire une ronde de pole dance sur la scène pour moi, pour que je lui pardonne l'incident précédent.
De la pole dance ?
Les yeux de Clémentine s'illuminèrent, pensant que c'était une bonne idée. La pole dance était l'une des danses exotiques utilisées par les femmes à l'esprit léger pour draguer les hommes. Les deux filles de Clémentine étaient des femmes de la haute société, et il ne faisait aucun doute qu'elles ne s'impliqueraient pas dans ce genre d'activité. D'un autre côté, Annie était tout à fait apte à accomplir cette tâche.
– Annie, puisque tu es ici pour t'excuser, tu dois faire preuve de sincérité. Tu peux choisir de ne pas boire, mais tu devras faire une pole dance sur scène, dit Clémentine en riant, qui avait de mauvaises intentions en tête.
Pourquoi Annie ne sait-elle pas ce que Clémentine a en tête ? Néanmoins, elle afficha un sourire narquois avant d'accepter la demande en disant :
– Très bien, je vais danser.
Annie se dirigea alors vers la scène.
Il y avait encore de la musique heavy metal en fond sonore à ce moment-là. Annie portait une robe blanche. Alors que ses belles mains s'agrippaient au poteau, elle fit un bond et son corps mince tournoya autour du poteau, montrant un mouvement fluide et gracieux de son corps.
Les gens qui criaient dans le bar il y a quelques instants avaient maintenant reporté leurs regards sur elle. La foule jeta un coup d'œil à Annie qui tournait, sautait et dansait. Son corps souple présentait diverses poses gracieuses.
Sa danse n'était pas séduisante, mais élégante.
Peu de temps après, Annie retomba sur le sol lorsque sa danse s'acheva. Après avoir repris ses esprits, la foule l’applaudissait à tout rompre.
Sa pole dance était parfaite et sans précédent.
Lorsqu’Annie était revenue, M. Hugo était tellement fasciné qu'il en avait presque bavé.
– Annie, je ne m'attendais pas à ce que tu sois une si bonne danseuse. Je te pardonne pour l'incident précédent. Cependant, tu dois me suivre dans ma chambre pour que nous puissions discuter plus en détail de l'injection de capital pour Dupont Medical.
Annie avait un peu transpiré en dansant tout à l'heure, mais elle sentait encore bon même dans cet état. Elle regarda ensuite M. Hugo qui avait un regard lubrique sur son visage.
– Très bien, M. Hugo. Tu peux t’avancer, je te suivrai.
Le regard de Clémentine était devenu vicieux. Elle ne s'attendait pas à ce qu’Annie soit toujours aussi douée pour la danse après toutes ces années.
Clémentine voulait initialement profiter de l'occasion pour humilier Annie, mais elle ne s'attendait pas à ce que cette dernière ait une chance de s'illustrer.
Elle n'oublierait jamais qu’Annie était autrefois la petite princesse de la Famille Dupont. Elle était plus brillante que n'importe qui d'autre. À l'époque, un professeur de danse avait appris à la fille de Clémentine et à Annie à danser. Bien que la fille de Clémentine se soit entraînée dur tous les soirs après le cours, elle n'arrivait toujours pas à maîtriser la danse. En revanche, Annie dansait avec grâce dès qu'elle se mettait sur la pointe des pieds.
Elle n'avait que neuf ans lorsqu'elle avait été couronnée meilleure danseuse de tout Pékin.
Si elle s’était entraînée encore quelques années, Dieu seul sait à quel point elle serait devenue plus talentueuse et plus élégante.
Clémentine pensait qu’Annie était devenue inutile après avoir vécu à la campagne. Cependant, cette dernière l'avait grandement déçue.
Clémentine n'avait jamais ressenti une telle envie de détruire quelqu'un !
Il était hors de question qu'elle laisse Annie s'en sortir cette nuit.
...
Dans la salle privée, Franck était également étonné.
– Mon frère, ta nouvelle épouse est une sacrée danseuse, n'est-ce pas ? J'ai bien peur qu'il n'y ait plus de danseuses de pole dance au Bar 1949 après elle.
Les lèvres de Mark se retroussèrent en un sourire amusé.
– La famille Dupont est plutôt intéressante. Ils ont fait en sorte qu’Annie se marie avec toi plutôt qu'avec leurs deux autres filles sous prétexte qu'ils ont entendu dire que tu étais en phase terminale. Mais maintenant, ils ont fait sortir Annie pour qu'elle passe du temps avec un autre homme. Ils utilisent leur propre fille de cette façon et je commence à me demander si celle-ci est vraiment la fille biologique de la Famille Dupont.
– Frérot, Annie a suivi M. Hugo dans la chambre. Vas-tu être cocufié par lui ?
Alexandre souffla une bouffée de fumée avant de jeter le mégot dans le cendrier. Il fixa ensuite Franck et dit :
– Ne parle pas si tu ne racontes que des bêtises.
Franck gloussa et dit :
– Frérot, si tu en donnes l'ordre, j'irai battre M. Hugo sur-le-champ.
Après cela, Alexandre se leva et répondit :
– Laisse-moi y réfléchir.
Puis il partit.
– Hé, frérot, tu n'as pas dit que tu voulais aller jeter un coup d'œil ? Où vas-tu ? J'ai ordonné à mes hommes d'installer des caméras cachées dans la pièce.
La belle silhouette d’Alexandre avait déjà disparu.
– Mark, qu’arrive-t-il à Alexandre ? Il n'a eu aucune relation avec une femme ces dernières années. Il n'a même jamais posé les yeux sur une femme. Serait-ce l'éveil de son amour pour Annie ? Voudrait-il s'engager dans une relation ?
Mark posa le verre de vin qu'il tenait à la main.
– S'il en a le courage, je pense qu'il voudrait déjà avoir des relations sexuelles.
– Merde ! hurla Franck.
...
Pendant ce temps, Clémentine mettait Annie en garde à l'entrée de la salle privée en disant :
– Annie, tu n'as pas intérêt à me jouer un tour cette fois-ci. Sers bien M. Hugo pour que nous puissions obtenir les fonds. Ne pense même pas à t'enfuir, à moins qu'il ne te pousse une paire d'ailes. Je vais monter la garde de l'extérieur.
Annie sourit légèrement ; le spectacle ne faisait que commencer, alors pourquoi voudrait-elle partir ?
Dès qu’Annie fut entrée dans la pièce, M. Hugo se jeta sur elle avec empressement.
– Petite beauté, laisse-moi t'embrasser.
Annie avait réussi à l'esquiver.
– Ne sois pas si pressé, M. Hugo. Ce n'est pas comme si je pouvais m'échapper de toute façon. Laisse-moi d'abord prendre une douche.
– Prenons-la ensemble alors.
Lorsque M. Hugo s’apprêtait à la rattraper, Annie ferma rapidement la porte après être entrée dans la salle de bain.
Cependant, elle trembla de tout son long la seconde suivante, car il y avait quelqu'un d'autre dans la salle de bain !
Elle sortit soudain une aiguille en argent de sa main et se retourna, voulant poignarder la personne avec l'aiguille.
C'est alors qu'une main aux jointures visiblement énormes s'empara de son poignet délicat, la plaquant immédiatement contre le mur.
– Mme Mulon, tu es plutôt passionnée par moi.