Chapitre 3 Qui dit que je ne peux pas le faire ?
Prise de panique, Jeanne saisit la couverture pour couvrir son corps avant de s'enrouler dedans comme si quelqu'un la maltraitait.
Bien que Martin n'ait eu qu'un aperçu de sa beauté séduisante, ses yeux s'assombrirent légèrement et sa voix froide sonna rauque alors qu'il commençait à être envahi par le désir. Puis, il ricana.
— Tu es nulle pour jouer l'innocente.
Avec un regard glacial dans les yeux, il continua :
— Si tu ne peux pas me satisfaire, alors fiche le camp d'ici !
Sur ce, il poussa le fauteuil roulant et s'éloigna.
— Attends une minute !
Regardant le dos indifférent et impitoyable de Martin, Jeanne était si anxieuse qu'elle sortit du lit tout en restant enveloppée dans la couverture. Puis, elle cria dans son dos :
— De toute façon, tu ne peux pas le faire, alors pourquoi tu me tortures comme ça ?! Ne serait-il pas préférable que nous vivions en paix ? Cela t'éviterait aussi le tracas de te remarier.
Ses paroles firent s'arrêter Martin en même temps que son fauteuil roulant.
Son corps resta immobile, mais sa tête se tourna légèrement. Il lui lança alors un regard sévère du coin de l'œil tandis que sa voix diabolique annonça :
— Qui dit que je ne peux pas le faire ?
Les yeux de Martin étaient aussi menaçant qu'une bête endormie dans la nuit noire. On avait l'impression qu'il allait immédiatement bondir pour la tuer si elle disait un mot de plus.
Qu'est-ce qu’il se passait ? Comment cet homme manifestement handicapé pouvait-il dégager une telle aura ?
Martin avait déjà ajusté la direction de son fauteuil roulant et s'approchait lentement d'elle, les yeux aussi sombres que la nuit.
Voyant cela, Jeanne, qui était enveloppée dans la couverture, recula inconsciemment de deux pas.
En peu de temps, lui, qui était assis dans un fauteuil roulant, était déjà arrivé devant elle. Après cela, il leva rapidement une main et saisit son poignet fin et pâle, tout en arrachant la couverture de son corps avec l'autre main.
— Ah ! Jeanne tomba immédiatement sur ses genoux.
— Qu'as-tu dit tout à l'heure ? dit Martin à travers ses lèvres froides, ses yeux perçants fixés sur elle.
— On dit que t-tu es impuissant... Prise de panique, Jeanne essaya de couvrir son corps et dit, le visage rougissant :
— Laisse-moi partir !
Son approche soudaine la fit paniquer, l’aura masculine et brulante qu’il dégageait l'entourait.
Quelle vigueur, quelle domination, quel danger !
Ce sentiment... rappelait à Jeanne l'homme qui se trouvait dans la voiture l’autre jour. L'aura émanant de son corps était aussi oppressante que celle de la personne actuellement devant elle.
Le visage de Jeanne pâlit, elle n'oublierait jamais cette nuit honteuse.
Il y a un mois, après avoir été témoin de la trahison de son mari, elle errait désemparée dans les rues lorsqu'elle fut soudainement attrapée et traînée dans une voiture par un homme. Après cela, tout devenu incontrôlable.
Elle se débattit et cria, mais toute sa résistance était vaine face à ses énormes paumes chaudes.
Elle fut utilisée et malmenée jusqu'à l'épuisement, comme une poupée de chiffon.
C'est ainsi que sa première fois lui fut volée lors de cette nuit désespérée. Ce qui était pire, c'est qu'elle n'avait même pas pu voir qui était cet homme...
— Alors tu fais tout pour devenir ma femme, hein ?
La voix de l'homme à son oreille la ramena à la réalité, et son corps se raidit lorsqu'elle constata que son sexe la pressait avec excitation. Elle avait vécu un événement traumatisant il y a à peine un mois, comment pourrait-elle ne pas reconnaitre ce qui allait se passer ?
Le front de Jeanne fut soudainement trempé de sueur. Couvrant sa poitrine d'une main tout en le repoussant de l'autre, elle dit :
— Lâche-moi.
Son état actuel est trop dangereux !
— Heh. Martin ricana. Pourquoi es-tu si nerveuse ? C’est ta première fois ?
Jeanne le regarda obstinément et dit :
— Ne me pousse pas à bout !
— Pour la dernière fois : tu peux rester seulement si tu me satisfais.
Toutes les couleurs quittèrent le visage de Jeanne et ses lèvres tremblèrent.
En fixant son regard déterminé, Jeanne rassembla finalement tout son courage et fit de son mieux pour chasser le sentiment de honte alors qu'elle dévoilait son corps tout entier devant l'homme. Elle tendit alors ses mains tremblantes et commença à déboutonner sa chemise.
Premier bouton, deuxième bouton...
Soudain, une vague de nausée la submergea.
— Beurk ! Jeanne vomit de manière incontrôlable.
Elle ressentit ensuite une douleur soudaine à la mâchoire, il lui tenait le menton d'une main avec une aura mortelle émanant de son corps.
— Je suis vraiment si répugnant ?