Chapitre 9 Protéger Sa Femme
En entendant la voix familière, Jeanne leva la tête pour voir Romain pousser Martin à l'intérieur.
La personne cruelle qu'elle voulait autrefois éviter lui apportait un sentiment de sécurité à ce moment-là.
Martin jeta un coup d'œil désinvolte à Jeanne, mais ses beaux yeux attirèrent son attention. Ses yeux, bien que remplis de larmes, étaient éblouissants, et il fut pris au dépourvu par leur éclat, ce qui fit battre son cœur plus vite.
Jeanne n'était pas une fille laide. Au contraire, elle avait des traits de visage distincts, de longs cils recourbés et de beaux yeux, aussi clairs que de l'eau de source. Avec des larmes dans les yeux, ils brillaient comme des étoiles lumineuses dans la galaxie.
À ce moment-là, elle semblait désemparée, des larmes au bout ses cils. Ses yeux étaient un peu rouges, et elle faisait de son mieux pour cacher ses larmes.
De plus, son visage était étrangement pâle, et elle semblait malade.
Le cœur de Martin ne put s'empêcher de se serrer un peu. En regardant ces servantes bavardes, son regard devint encore plus froid.
— M-M-Monsieur Lacroix...
Les servantes baissèrent les yeux sans répondre.
— Qui a calomnié ma femme ?
Jeanne fut choquée quand elle entendit ses mots. Il a reconnu que j’étais sa femme devant les autres !
Les servantes, qui s'étaient moquées de Jeanne, furent effrayées par son aura, et leurs corps commencèrent à trembler.
Le regard perçant de Martin balaya les servantes une par une et, après un moment, il dit :
— Puisque personne ne veut l'admettre, vous serez toutes renvoyées, et personne ne vous embauchera à nouveau.
— Ce sont elles ! Ce sont ces quatre-là qui ont calomnié la jeune dame ! En entendant qu'elles pourraient toutes être renvoyées, la servante qui n'avait pas parlé mal de Jeanne pointa immédiatement les quatre personnes autour d'elle. Les quatre servantes furent tellement effrayées qu'elles s'agenouillèrent immédiatement pour demander grâce.
— Nous sommes désolées, Monsieur Lacroix...
— Nous sommes désolées, Madame ! Veuillez nous pardonner cette fois !
— Madame, donnez-nous une autre chance s’il vous plait !
Martin ricana et dit :
— Romain.
— Oui, monsieur ! Romain demanda immédiatement aux gardes du corps de chasser les quatre servantes.
Jeanne resta immobile en regardant les servantes demander pardon à plusieurs reprises.
Elle n'était pas une sainte, alors elle ne plaiderait pas en faveur de celles qui l'avaient intimidée, car si elle le faisait, elles n’arrêteraient pas.
Après que les quatre servantes aient été traînées dehors, le hall redevint silencieux.
— La prochaine fois, si quelqu'un ose manquer de respect à ma femme, les conséquences ne seront pas aussi simples. Est-ce clair ? Martin avertit froidement les servantes restantes qui n'osaient même pas respirer.
— Oui ! Monsieur Lacroix !
Martin fit un signe de la main pour faire comprendre aux servantes de disposer. Il leva ensuite les yeux pour regarder droit dans les yeux de sa femme avec des sentiments mitigés. Après un moment, il dit :
— Tu es toujours la deuxième femme de cette maison avant que je ne la retrouve.
Jeanne demanda inconsciemment :
— Qui ?
En un instant, les yeux de Martin devinrent sombres et effrayants.
— Ne pose pas trop de questions ! N'oublie pas ta place dans cette maison !
Après l'avoir avertie, Martin fit signe à Romain de le pousser à l'étage, sans jeter un autre regard à la femme derrière lui. Cependant, ses sourcils se fronçaient involontairement.
Il semble que j'ai agis un peu bizarrement envers elle dernièrement.
Jeanne pinça les lèvres en le regardant partir. En effet, qui se soucie de qui il cherche de toute façon ? Cela n'a rien à voir avec moi. Il est juste venu me défendre parce que ces servantes l'avaient humilié également. Après tout, je suis sa femme de nom seulement. Je me fiche de tout tant que je ne suis pas forcée de quitter cet endroit.
Le lendemain, Jeanne se changea en tenue décontractée après s'être réveillée et se rendit à l'hôpital avec un chapeau.
Elle ne pouvait pas dormir car elle pensait à son précédent résultat de test de grossesse. J'espère que les résultats du test étaient faux.
Après être entrée à l'hôpital, Jeanne sortit une paire de lunettes de soleil et un masque de son sac et les mit. Elle était très prudente car elle craignait de tomber sur quelqu'un de la famille Lacroix.
En attendant son tour, le déguisement tape-à-l’œil de Jeanne attira immédiatement l'attention des gens.
Elle voulait rester discrète, mais il semblait que cela avait eu l'effet inverse.
Quand ce fut enfin le tour de Jeanne, le médecin fronça les sourcils car seuls ses yeux étaient visibles.
Juste au moment où il allait lui demander des détails sur sa santé, ils entendirent un bruit fort. Bang ! Plusieurs grands hommes en noir firent soudainement irruption et effrayèrent le médecin.
— Q-Q-Qui êtes-vous ? Sécurité ! Nous avons un problème ici !
Jeanne était terrifiée par la situation ; elle voulait s'enfuir quand elle vit les hommes venir vers elle de manière agressive.
Mais dès qu'elle se leva, un homme en noir la saisit, la porta sur son épaule et sortit immédiatement.
— Argh ! Qu'est-ce que vous faites ? Lâchez-moi ! Jeanne se sentait extrêmement mal à l'aise d'être portée comme un sac de pommes de terre. Elle frappa et donna des coups de pied à l'homme qui la tenait tout en criant :
— Au secours ! Au secours !
Dans la Villa de West Brook.
— Où est-elle ? demanda Martin en fronçant les sourcils pendant qu’il regardait la villa vide.
Quand il entendit la nouvelle qu'ils avaient attrapé une femme étrange au département de gynécologie de l'hôpital, Martin quitta immédiatement son travail et se précipita sur place.
— Elle sera là dans une minute, répondit respectueusement Romain.
À ce moment-là, un cri perçant se fit entendre.
— Qu'est-ce que vous faites ?! Reposez-moi !