Chapitre 3 Les héros de la rue
– Vous avez vraiment bon goût ! Je vais préparer le compte bancaire pour la famille Carter tout de suite !
Élise était calme :
– Je ne suis pas pressée, je vais d’abord faire une sieste, on verra demain.
À part gagner de l’argent, son plus grand intérêt était de traiter toutes sortes de maladies complexes. Des clients comme la famille Carter étaient une bonne expérience. En fait, en regardant la famille Carter venir de Bickon si sereine, il n’y avait qu’Élise.
Maintenant, en regardant autour d’elle, toutes les grandes familles de Bickon étaient impatientes. Des rumeurs circulaient même dans les rues, cette ville était particulièrement animée ce mois-ci. Pour commencer, le plus riche de la capitale cherchait sa petite-fille, puis la famille Carter venait pour une consultation.
Il y avait des rumeurs selon lesquelles la famille Carter était venue à cause de la présence du médecin légendaire « doigt de fée de Bickon ». Il y avait beaucoup de rumeurs sur ce « doigt de fée », mais il était difficile de discerner le vrai du faux. Cette fois, avec l’invitation de la famille Carter, cette personne allait vraiment se montrer...
Le lendemain, dans la grande cour de la retraite.
Élise s’était encore levée tard ; comme tout travailleur, elle ne voulait jamais quitter sa chambre fraîche et son lit doux les matins chauds. Mais elle devait gagner de l’argent. Après s’être lavé le visage, sans maquillage, elle prit son sac. Pour éviter les embouteillages du matin, elle prit un vélo.
– Élise, sors.
– Mmm... D’accord.
Sur le chemin, elle salua tout le monde en tenant le beignet que grand-père Paul lui avait donné. Celle-ci continua calmement son chemin. En peu de temps, elle se fondit dans le flot de voitures. Une demi-heure plus tard, elle arriva au célèbre hôtel César de Bickon. Le hall, l’extérieur, tout était si bondé qu’on n’arrivait pas à trouver un moment de répit.
Ces derniers jours, toutes les voitures de luxe de la ville semblaient présentes. Comparée à elle, qui était venue à vélo. Elle ne passait pas inaperçue, à tel point qu’à peine arrivé, avant même d’avoir arrêté son vélo, un agent de sécurité vint la chasser.
– Allez, allez, d’où vient cette pauvre étudiante, nous ne sommes pas ouverts au public aujourd’hui. Élise se tenait debout, soutenant son vélo, en le fixant et d’une voix calme, dit-elle :
– Je suis venue sauver quelqu’un.
– Toi ? Sauver quelqu’un ? L’agent de sécurité éclata de rire :
– Je te dis petite, tu es jeune et tu sais bien raconter des histoires.
Après avoir réfléchi un instant, Élise afficha la page de commande de son téléphone :
– S’il vous plaît, allez dire aux personnes à l’intérieur que « Doigt de fée » est venu sur invitation.
Doigt de fée ? C’est un médecin ! L’agent de sécurité, agacé, la regarda de travers :
– J’ai vu tant de cartes de visite, mais jamais quelqu’un ne m’avait montré son téléphone... Sur ces mots, il vit une voiture de luxe arriver et fit signe à Élise de partir :
– Allez, dépêche-toi, ne bloque pas le chemin.
Par la suite, il ouvrit la portière de la voiture de luxe rapidement :
– M. Clark, Mlle Winter, vous êtes là, je vais immédiatement informer à l’intérieur que l’on vous prépare du thé.
Les personnes dans la voiture de luxe hochèrent simplement la tête à travers la vitre, sans mot dire. Mais l’agent de sécurité était ravi comme s’il avait gagné à la loterie.
La voiture de luxe passa, et à travers la vitre, la jeune fille à l’intérieur sembla reconnaître Élise, son visage ovale et blanc montrant de l’hésitation.
Le Monsieur demanda :
– Stéphanie, un problème ?
La jeune fille ricana :
– Rien de spécial.
À l’extérieur de la voiture, Élise était calme et marchait d’un pas sûr, et même un soupçon de malice se dessinait sur ses lèvres. Jamais elle n’aurait pensé qu’avant, elle pouvait décider de la vie et de la mort de qui que ce fût d’un simple geste, mais aujourd’hui elle était si méprisée.
Elle se sentait vraiment comme un tigre tombé dans la plaine du Nord, se faisant mordre par des chiens. Élise plissa les lèvres ; elle croyait en la destinée en matière de soins, elle ne soignait pas ceux qui cherchaient à en tirer profit. Alors, elle laissa tomber l’idée de la consultation d’aujourd’hui.
Élise sortit son téléphone, prête à décliner l’offre. Soudain, quelqu’un s’écria de l’autre côté de la route !
– Oh non, quelqu’un s’est évanoui !
Immédiatement, une foule se forma.
– Mon Dieu, c’est un enfant !
– Il est tout pâle...
En étendant cette agitation, cette dernière n’hésita pas, elle arrêta son vélo et se dirigea rapidement vers la foule. Le petit garçon allongé par terre n’avait que trois ans, il avait de la sueur sur le front, comme s’il avait beaucoup transpiré. Quelqu’un saisit un médecin en blouse blanche :
– Jeune homme, vous devez être médecin, vous devez aider cet enfant.
– Je ne peux pas, madame, sa famille n’est pas là, je ne peux pas agir de mon propre chef. Le Monsieur en blouse blanche secoua la tête avec dédain :
– Et je ne soigne pas tout le monde.
En le voyant, Élise se fraya le chemin à travers la foule, d’une voix froide et professionnelle dit-elle :
– S’il vous plaît, écartez-vous, laissez l’air passer, le patient a besoin d’air et de ventilation.
Peut-être que son aura était trop imposante, car les spectateurs qui l’écoutaient n’osèrent pas s’y opposer. En s’accroupissant, elle posa son doigt sur le cou du petit garçon. La dame à côté d’elle commença à s’inquiéter :
– Ma petite, tu es si jeune, est-ce une bonne idée ?