Chapitre 9 Le mépris de la famille Winter
– Puisque tu connais qui a sauvé Samuel, envoie-lui un présent. Léon toussa légèrement, puis il regarda Christopher, son regard profond et impénétrable :
– Attends quelques jours, je vais amener Samuel lui rendre visite.
Il fut surpris et avait des sueurs froides. Il n’osa pas le regarder dans les yeux et répondit rapidement :
– Oui, Monsieur !
Il est facile de trouver cette demoiselle Harper, après tout, elle a des liens avec la famille Winter. Elle doit au moins être populaire. Il pensait que tout allait bien se passer, sans savoir qu’Élise ne voulait pas voir la famille Winter à ce moment-là, car cela lui aurait porté malheur.
Mais la famille Winter continuait à se rapprocher. Comme en ce moment. Après avoir accompagné les enfants, Élise s’apprêtait à rentrer à vélo quand soudain, elle entendit une voix familière.
– Que fais-tu ici ?
C’était sa belle-mère, Janette Bell ; elle était très méprisante et ne se donnait même pas la peine de prononcer son nom. Élise jeta un coup d’œil sur le côté et vit un groupe de personnes non loin d’elle.
En plus de son beau-père, Patrick Winter, il y avait des parents éloignés de la famille Bell, et même Stéphanie Winter, qui avait été ramenée, était là, entourée comme une étoile parmi les autres. Elle soutenait un vieil homme qui chuchotait quelque chose.
Il semblait très fier d’elle et lui tapota doucement la main, élégant et gracieux, dégageant une atmosphère paisible.
– Je ne veux clairement pas que ces gens derrière moi me voient, dit Janette en se tournant pour les bloquer.
– Je te pose une question, comment es-tu arrivée ici ?
Janette essayait de cacher son agacement autant que possible, mais son ton trahissait ses émotions.
– Élise, nous t’avons déjà expliqué hier, tes vrais parents sont à la campagne. Pourquoi viens-tu à l’Hôtel César avec nous au lieu d’aller les retrouver ?
Elle pensait que Élise était là pour eux, se cachant dehors en les attendant.
– Si tu estimes que dix mille ne suffisent pas, je t’en donnerai plus.
Elle la fixa. La jeune fille portait un simple t-shirt et un jean, sans maquillage, son sac à dos était lâché sur son épaule.
Elle a quitté la famille Winter et c’est ainsi qu’elle est habillée ?Est-ce parce qu’elle est pauvre ?
Elle prit une profonde inspiration et parla à voix basse :
– Je sais que tu ne veux pas retourner à la campagne, tu es habituée à une vie aisée. Mais nous n’avons pas l’obligation de continuer à te soutenir. J’ai ici une carte de cinquante mille, prends-la et va-t’en.
Élise la regardait s’agiter en cherchant à se débarrasser d’elle, une main sur le volant, prête à parler.
– Janette, qui est-ce ? Vous vous connaissez ? Un vieillard aux cheveux argentés s’approcha et les regarda avec curiosité.
Janette répondit rapidement :
– C’est une parente éloignée, nous nous sommes rencontrées par hasard. Je la trouve jeune, alors j’ai pensé lui donner un coup de main.
– Hmm. Cet homme hocha la tête avec satisfaction, puis regarda Stéphanie.
– Stéphanie, tu es aussi gentille, il faudra suivre les pas de Janette.
Stéphanie regarda ses yeux innocents ; elle hésitait à parler, puis finalement elle resta silencieuse, baissant doucement les yeux :
– Ma mère m’a toujours appris à aider mon prochain, c’est la base de la médecine.
– C’est vrai. Le vieillard approuvait encore plus de sympathie pour elle, pointant Patrick du doigt dit-il :
– Tu as de la chance, tu as une bonne fille.
Celui-ci cherchait encore à expliquer qui était Élise.
Mais après avoir écouté ce vieillard, Patrick n’hésita plus :
– C’est bien ce que Stéphanie a appris.
Pas comme cette fausse personne, qui ne sait pas cerner les expressions faciales.
Il s’approcha de Janette et dit :
– Je suis là, tu peux entrer la première, tu n’as pas à te soucier des affaires familiales.
Janette regarda Élise, puis dit-elle en faisant un long soupir :
– Dans ce cas donne-lui quelques conseils, cet enfant n’a pas la vie facile.
Elle semblait compatissante à vue d’œil, mais en réalité, ses yeux disaient clairement : « Tu n’as rien à faire ici, tu ferais mieux de partir rapidement ».