Chapitre 8 Le riche héritier de la famille Carter
Quant à son apparence, Élise ne l’avait pas vue, mais elle étudiait la médecine et était très sensible aux odeurs des herbes médicinales. Au moment où il baissa la vitre, elle huma une légère odeur d’herbes médicinales...
Élise connaissait bien Le Classique de la matière Médicale du laboureur céleste, et elle savait naturellement que les personnes souffrant de maladies chroniques craignaient la lumière.
Christopher dit :
– Monsieur Samuel, voulez-vous d’abord aller voir votre frère ?
Le petit garçon était distrait et dit à Élise :
– Grande sœur, attendez-moi un instant, ne vous enfuyez pas, je reviens vite.
Élise acquiesça et il se précipita vers la voiture.
Christopher lui tendit une carte :
– Merci d’avoir sauvé Monsieur, voici un cadeau de remerciement, veuillez l’accepter, mademoiselle Harper.
– Vous connaissez mon nom de famille, Harper ? Alors, cela signifie que vous me connaissez. Élise sourit malicieusement, en montrant le coin de ses yeux :
– Vous ne semblez pas vouloir me remercier, mais plutôt vous dépêcher de vous éloigner de moi.
Il tapota du doigt :
– Mademoiselle Harper, vous vous méprenez.
– Peu importe. Élise regarda le petit garçon du coin de l’œil :
– Dites-lui plus tard que je suis partie.
Elle s’en alla sans se retourner. Christopher quant à lui soupira de soulagement, craignant vraiment que cette usurpatrice chassée par la famille Winter n’essayât de s’accrocher au fils de leur famille.
Au crépuscule, Élise tenait un sac noir. Ses longs cheveux noirs étaient élégamment serrés avec une épingle en bois et ce crépuscule qui l’entourait dégageait une aura lumineuse. Elle avait une silhouette à la fois belle et gracieuse. L’homme assis dans la Maybach inclina la tête, juste à temps pour voir cette scène, il caressa la tête du petit garçon, sa voix empreinte de sourire :
– C’est elle qui t’a sauvé ?
– Qui ? Où ? Le petit garçon se redressa, puis il paniqua :
– Comment est-elle partie ?! M. Christopher !
Il s’approcha et se pencha :
– Monsieur.
– Je n’ai même pas son contact, elle avait promis de m’attendre. Les yeux du petit garçon s’assombrirent :
– C’est toi qui l’as chassée ?
Christopher frémit :
– Assistant...
Dans tout Liverthon, personne n’osait contrarier ce petit garçon.
Il était différent des autres enfants, de ses six ans, il était très rusé ; il savait faire semblant et avait un tempérament glacial.
Sauf quand son frère était là, il se comportait sagement. Le reste du temps, même eux, ses assistants, le craignaient. Il était toujours dans son coin. Donc, quand il l’avait vu tout à l’heure avec Mlle Harper dans cet état, il fut vraiment surpris.
Mais par devoir, il dit, baissant la tête pour expliquer :
– Monsieur, cette demoiselle a une mauvaise réputation, j’avais peur qu’elle ait d’autres intentions en s’approchant de vous, c’est pourquoi...
– Elle ne me reconnaît pas, quel pourrait être son but ? Le petit garçon était de plus en plus froid :
– C’est parce que vous ne m’avez pas bien surveillé, je me suis évanoui au bord de la route. J’ai eu un coup de chaleur soudain. Sans elle, même si je n’avais pas été enlevé par des méchants, je serais mort au bord de la route.
– Samuel Carter. L’homme assis à l’arrière interrompit le petit garçon ; vêtu d’un costume noir sur mesure et bien repassé. Des perles de jade rouge sang pendaient à son poignet froid et pâle. Il avait l’air froid et distant :
– Ne dis pas n’importe quoi.
Le petit garçon savait que son frère aîné était en colère, sinon il ne l’aurait pas appelé par son nom complet. Il plissa les lèvres et se jeta dans les bras de ce dernier, puis dit-il d’une voix étouffée :
– Grand frère, j’ai enfin trouvé ma belle-sœur, et à présent tout est gâché. Elle ne m’aimera sûrement plus.
Pourtant, il s’était si bien comporté avec elle depuis le début. Cet homme fit un long soupir, puis il redressa le visage du garçon avec son doigt :
– Tu n’as pas à te soucier de ma vie privée, tu comprends ?
Pendant qu’il parlait, il leva les yeux pour indiquer au chauffeur de démarrer la voiture. Peu à peu, un visage envoûtant se reflétait dans le rétroviseur, un nez droit et fier, une peau pâle et froide, des lèvres pâles d’un air maladif, d’une beauté pure comme de la porcelaine.
Une telle beauté ne pouvait être que celle du chef renommé de la ville de Belthon, le PDG de la famille Carter, Léon Carter...