Chapitre 11 Supplication
– Demoiselle, je m’excuse au nom de ma mère. Si vous ne voulez pas d’argent, alors ne suivez plus la famille Winter. Vous êtes capable de subvenir à vos besoins. Je crains que ma mère ne soit trop autoritaire et ne vous humilie davantage.
Les paroles douces et polies de Stéphanie suscitèrent des éloges. Les gens autour d’elle la regardaient, puis ils regardaient Élise et pensaient que les deux étaient complètement différents. Stéphanie était généreuse et gentille, telle une petite fée. Quant à l’autre, elle ne cherchait qu’à profiter d’eux et elle avait des pensées sombres. Ces personnes derrière elle secouaient la tête.
En le voyant, Élise plissa les lèvres et elle semblait observer leur moindre geste. Stéphanie évita son regard. Pour une raison qu’elle ignorait, elle était un peu frustrée par cette « sœur » qui agissait de manière imprévisible ce jour-là...
Avait-elle été chassée de la famille Winter ? Voulait-elle se venger à cause de cela ?
Il y avait trois mois, elle était encore soumise et obéissante. Aujourd’hui, elle semblait avoir perdu la tête et parlait sans retenue. Stéphanie n’arrivait pas à le comprendre. Après tout, la famille Winter l’avait élevée pendant plus de dix ans. Que voulait-elle vraiment ? Voulait-elle vraiment être traitée comme une princesse ? Impossible ! Stéphanie se sentait à la fois coupable et méprisante vis-à-vis d’Élise. Cependant, elle cachait bien son mépris en parlant doucement et poliment.
– Stéphanie a raison, le vieillard sourit également :
– Les cours de psychologie évoquent également les troubles psychologiques des adolescents, en particulier ceux des petites villes, qui sont plus préoccupés par le regard des gens qui les entourent et ne sont pas toujours capables de distinguer les bonnes intentions. Ce vieillard regarda Élise en parlant,
– Puisque tu es venu dans la grande ville, laisse tomber les rancunes et regarde bien autour de toi.
Elle écouta en trouvant cela drôle et posa soudain une question qui n’avait rien à voir avec le sujet :
– Êtes-vous le célèbre M. Clark qui prétend pouvoir guérir toute maladie ?
Contrarié par son attitude, dit-il :
– Oui, qu’en est-il ?
– J’ai l’impression que vous êtes incapable de voir à travers une tromperie, cela paraît négligeable, mais c’est un gros problème si vous n’enseignez pas bien vos étudiants et si vous les laissez traiter les gens sans discernement.
Dit-elle calmement :
– à l’autre bout de la rue, votre étudiant est toujours agenouillé, voulez-vous aller y jeter un coup d’œil ?
Il était stupéfait, puis il ricana :
– Comment est-ce possible, comment mon étudiant pourrait-il…
Avant qu’il ne pût terminer sa phrase, une personne en tenue d’étudiant en médecine se précipita vers lui :
– Monsieur, il y a un problème ! Notre frère aîné ne sait pas ce qui se passe, il est à genoux dans la rue et malgré ses efforts, il n’arrive pas à se relever !
Ce dernier se figea en perdant toute grâce et toute élégance. L’atmosphère qui régnait sur les lieux était gênante. On pouvait dire qu’il avait perdu la face. Il changea d’expression, et finalement, celui-ci marcha rapidement en direction des feux de signalisation.
Avant de partir, il lui lança un regard, froid et indescriptible, d’un air rancunier. Élise ne s’en souciait guère, une personne comme Clark, aussi tordu et limité, ne devait pas exercer en tant que médecin.
– Traiter toutes les maladies ? Il recrute même des étudiants dans les quatre coins du pays, transformant la guérison des maladies en une quête de renommée et de fortune et en formant un tas d’incompétents.
– Ha... Si elle ne se montre pas, la famille Clark profitera ainsi de ses réalisations. Il semble que son petit frère devrait être remplacé.
La comédie de la famille Winter était destinée aux personnes âgées. Janette, qui les poursuivait, avait même offensé M. Clark. Elle se mit à rire.
Cette idiote n’a jamais mis les pieds à la campagne et ne sait pas qu’elle n’est rien sans la famille Winter. À présent, elle a offensé les puissants deBickon. Elle pleurera et les suppliera !