Chapitre 2 Paternité
Joël ajouta :
– Cette femme s’est teint les cheveux en jaune. Si elle avait du sang sur ses cheveux, cela se verrait. Elle ne pouvait pas nettoyer le sang de ses cheveux assez vite, alors elle a couvert ses cheveux avec sa casquette pour cacher les taches de sang et sa blessure. Comme elle n’avait pas prévu de mettre une casquette, il n’est pas assorti à sa robe.
L’analyse semblait logique et tout le monde tourna son regard vers la femme.
Celle-ci baissa sa casquette et secoua nerveusement la tête.
– C… c’est n’importe quoi ! Il dit n’importe quoi !
Deux officiers s’approchèrent d’elle sans que Christophe ne leur en donnât l’ordre. Elle cria et tenta de s’enfuir, mais les agents la rattrapèrent et la plaquèrent rapidement au sol. Lorsqu’ils lui enlevèrent sa casquette, ils virent la tache de sang sur ses cheveux.
Tout le monde sursauta.
– C’est elle l’assassin !
– Qui sont ces enfants ? Ils sont si jeunes, mais ils sont si intelligents ! Des génies, je dis !
– Êtes-vous sûrs que nous ne sommes pas dans une émission ? Quelqu’un cherchait une caméra, pensant qu’une chaîne de télévision leur faisait une farce.
– Peut-être que leurs parents leur ont appris à faire des déductions. Une autre personne regardait autour de lui pour vérifier si leurs parents étaient présents.
Ils tenaient le coupable et les preuves étaient évidentes. La femme ne pouvait pas se défendre, alors elle fut emmenée et les barrages furent levés.
Les enfants retournèrent dans la voiture en sautillant et en se vantant auprès de leur mère qui était au volant :
– Nous sommes géniaux, n’est-ce pas, maman ?
La personne au volant était une jeune et belle femme nommée Madeline Taylor et elle souriait fièrement.
– Tout à fait, oui.
– Youpi ! Les enfants se réjouissaient, heureux d’avoir reçu des encouragements de leur mère.
Un peu plus tard, une Porsche de couleur rouge vif sortit du parking et une voix douce demanda depuis la banquette arrière :
– Est-ce qu’on peut vraiment retrouver papa à Dusktown, maman ?
…
La famille Hart était la plus grande aristocratie de Dusktown. L’homicide involontaire qui s’était produit au centre commercial la veille faisait à peine du bruit dans la ville, mais il attira l’attention du chef de famille des Hart, Philippe. Celui-ci regardait la télévision, mais ses yeux étaient rivés sur les jeunes frères.
Lors de l’enquête qui avait eu lieu la veille, un journaliste était sur les lieux et il avait enregistré toute la scène.
Philippe regardait l’ainé des garçons sans sourciller. C’était lui qui s’était présenté sous le nom de Quincy. Il ressemble à mon fils quand il était petit ! Une fois l’émission terminée, il monta à l’étage et redescendit en tenant un album photo tout en appelant son majordome.
– J’arrive, Monsieur ! Le vieux majordome se précipita vers lui.
– Zacharie, il faut que tu voies ceci. J’ai vu un garçon à la télévision et il ressemblait à Sébastien quand il était enfant. Il s’assit sur le canapé et alluma la télévision pour rediffuser l’émission, puis ce dernier ouvrit l’album photo.
Le garçon nommé Quincy ressemblait exactement à celui de l’album photo, mais ce garçon était le fils de Philippe lorsqu’il était enfant.
– Oh là là ! Le majordome était également stupéfait.
– Serait-ce le fils de Monsieur ?
– C’est certain. C’est le portrait craché de Sébastien ! Philippe frappa le canapé.
– Cet enfant stupide ! Nous ne pouvons laisser l’un des nôtres à l’écart. Je l’appelle tout de suite. Il va revenir chercher mon petit-fils !