Chapitre 7 J’accepte le combat
Williams n'en croyait pas ses oreilles. Hé, les enfants ne devraient pas faire parties du pari. Et pourquoi fallait-il y aller par quatre chemins ? Je pense que nous n’avons plus besoin de faire des tests de paternité. Ce garçon est le fils de M. Sébastien. Puisqu’il était probable que le garçon fût le fils de son employeur, Williams le divertit. Il fléchit un genou et fixa le gamin droit dans les yeux.
– À quel genre de jeu aimerais-tu jouer, M. Joël ?
Loulou répondit,
– Facile. Nous parions sur le gagnant ou le perdant.
– Je vois.
Williams s’apprêtait à parier sur la victoire de Sébastien, lorsque le gamin déclara,
– Je parie que ma mère va perdre.
Hein ? Je dois entendre des choses. Je pense que je dois dormir davantage.
– Ah, alors tu paries que ta mère va gagner, c’est bien ça ?
Loulou cligna des yeux.
– Non. Je dis que ma mère perdra et que ce beau monsieur sortira vainqueur.
Le regard empreint de curiosité, Williams demanda après un court instant,
– Puis-je savoir pour quelle raison ?
Je pensais que tu te plaisais à regarder ta mère battre les gens. Surtout que c’est une bonne combattante. Elle a éliminé le deuxième meilleur combattant d’un seul coup. Même si Quinton avait été pris par surprise et s’était probablement retenu parce qu'il s’agissait de ta mère, cela ne change rien au fait qu'elle est une bonne combattante. C’est pourtant évident. Si elle est une si bonne combattante, pourquoi paries-tu sur sa défaite ?
Loulou sourit à l’homme et se blottit contre lui.
– Je ne te donnerai aucune explication, murmura-t-il.
Williams se figea. Si tu ne tenais pas à me le dire, alors pourquoi t’es-tu rapproché de la sorte ? Tu te plais tant que ça à faire des farces aux gens ?
Une sensation étrange envahit l’être de ce dernier alors qu'il regardait l'enfant.
Il n'était pas intéressé par les femmes et n'aimait pas non plus les enfants, mais pour une raison inexplicable, il se sentait rattaché aux garçons, en particulier au plus petit. Ce dernier avait l'air doux, et son sourire faisait fondre le cœur de Sébastien. Pour une raison ou une autre, il brûlait d’envie de lui caresser la tête, de le serrer dans ses bras et de lui offrir le monde entier. Il se blottit à nouveau contre Loulou et sourit.
– Alors, quelle est la mise ?
– Oh, je peux te le dire, répondit le gamin en pointant la tête de Williams. Je veux dix mèches de ses cheveux.
Oh, comme ça il essaie de venger son frère, hein ?
Amusé, Sébastien regarda son collègue.
– D’accord.
Eh bien, je n’y peux rien. Williams hocha la tête.
– C’est comme tu veux, M. Joël.
Joël cligna à nouveau des yeux.
– Tu paries sur la victoire de ma mère, n'est-ce pas ?
– Oui. Ce n’est pas comme si je pouvais dire non. C’est clair que M. Sébastien est de votre côté.
– Parfait, s’exclama Loulou qui sourit joyeusement avant de retourner auprès de son frère. Aldo, je ferai en sorte que la personne qui a coupé tes cheveux paye les pots cassés de son acte. Sois juste patient. Je suis doué pour arracher les poils. Et par doué, je veux dire que c'est super douloureux.
Sébastien sourit.
– Et pourquoi es-tu si sûr de ma victoire ?
Le jeune garçon fit une grimace.
– Je préfère ne rien dire.
Sébastien sourit.
– Ça va. Ce combat ne sera pas long. Il n’y a qu’un seul moyen de connaître les résultats, dit-il en regardant Madeline.
– Mlle Taylor, je te laisse choisir le lieu de combat ou je dois le faire moi-même ?