Chapitre 4 L’Impact
Ce n’est pas possible !
Sébastien, qui était assis dans un coin, se leva et s’approcha. Il s’arrêta près de Madeline et de son fils, la main gauche dans sa poche et il regarda Harold. Il lui dit :
– C’est vrai.
Ce dernier le regarda et fut pétrifié. Il le fixa longtemps, puis celui-ci se retourna lentement pour regarder Quincy. Il eut le cœur brisé. Ils se ressemblent tellement. Cet homme doit être son père.
Et moi qui pensais qu’elle et moi pourrions nous marier, voilà qu’elle est déjà la mère de l’enfant d’un autre. Et cet homme est plus riche et plus séduisant que moi. Oh, et effrayant aussi. Oh, moi et mon cœur brisé. Il se serra la poitrine et s’en alla, l’air abattu. Il ne voulait même plus retrouver son ex.
Madeleine dit :
– Hé, et ta demande ?
– J’y mets un terme, répondit Harold sans se retourner.
– Elle est trop laide pour moi. Je ne veux pas avoir mal aux yeux. Je suppose que je vais engager un tueur à gages pour me débarrasser d’elle.
Cet homme est-il fou ? Non, là n’est pas la question. La question est de savoir pourquoi ce type ressemble tant à Aldo. Au même moment qu’elle y pensait, elle s’énervait. Elle se leva et prit la main de Joël, l’air alarmé.
– Allons-y, Aldo, dit-elle à son autre fils.
Aldo était le surnom de Quincy.
– D’accord, maman. Il suivit sa mère hors du café.
Le surnom de Joël était Loulou. Lorsqu’il passa devant un jeune homme, celui-ci essaya tout à coup d’arracher quelque chose de sa tête.
C’était le garde du corps de Sébastien, il s’appelait Quinton. Celui-ci avait quitté la ville pour son travail, mais Philippe l’avait appelé la veille sans arrêt et avait exigé son retour immédiat. Alors, Quinton et ses collègues avaient accompagné Sébastien jusqu’à la Résidence Hart. Mais ce que Philippe leur avait dit les avait choqués. Il disait qu’il avait trouvé deux garçons géniaux que l’on soupçonnait d’être les fils de Sébastien.
Ce dernier le nia, mais Philippe leur donna un ordre et il semblait inflexible. Il voulait un échantillon des cheveux du garçon pour effectuer un test de paternité. S’ils échouaient, ce dernier disait qu’il allait se mettre tellement en colère qu’on allait l’interner à l’hôpital.
Sébastien et les autres n’eurent pas d’autre choix que d’obéir.
Ce fut ainsi qu’ils firent leur travail. Après avoir appris que Madeline et les enfants allaient se présenter au café ce jour-là, ils étaient venus surveiller les lieux et accomplir leur tâche.
Alors qu’il s’apprêtait à mettre la main sur les cheveux du garçon, quelqu’un lui saisit le poignet. Lorsqu’il réalisa ce qui se passait, il avait déjà été plaqué au sol.
Quinton s’allongea au sol, confus. Quelqu’un m’a fait une souplesse ?! Seul M. Sébastien est meilleur combattant que moi dans cette famille, mais quelqu’un m’a vraiment fait une souplesse ?! Il lui fallut un moment pour s’en rendre compte, puis il se releva rapidement.
Madeline en était la responsable et elle protégeait Joël dans ses bras. Elle lança un regard froid à Quinton.
– Qu’essayais-tu de faire ?
– Oh ! Aldo sursauta.
Madeleine le prit rapidement dans ses bras.
– Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda-t-elle nerveusement.
Le garçon se couvrit la tête et désigna un jeune homme qui se trouvait à proximité, en colère.
– Il m’a tiré les cheveux !